Kampangwe, vers le chemin de Dubie, était jusqu’à récemment un site de cliniques mobiles MSF. C’est maintenant un centre de santé. L’infirmier titulaire, comme on dit ici, c’est-à-dire l’infirmier clinicien, vient de s’installer en permanence depuis deux semaines. Il a laissé femme et enfants en ville et est venu travailler, seul et sans vacances prévues, pour la modique prime de 100 USD/mois que MSF lui accorde. Il est employé par le Ministère de la Santé du Congo, qui depuis longtemps n’est plus en mesure de payer les salaires. Kampangwe était un site de réserve des Mai-Mai lors de la guerre. Les murs de la clinique sont marqués de trous de balle et on voit le ciel par le toit de tôle. Une autre ONG a dû déminer les champs avoisinants. Nous venons de creuser une pompe à eau; prochaine étape, latrines et douches. Il faut aussi réhabiliter un tant soit peu la bâtisse afin qu’elle soit utilisable lors de la saison des pluies, par exemple, pour qu’il ne pleuve pas sur les patients et que les salles aient des portes... Le budget de réfection de la clinique est d’environ 600 euros et, me dit-on, c’est amplement suffisant.


Notre sympathique logisticien-forage anglais, un ancien pompier, était tout joyeux d’avoir trouvé de l’eau juste devant la clinique, à seulement 36 m de profondeur. Son équipe a appris à reconnaître un arbre qui souvent se trouve près de sources souterraines. Pour la cinquième fois sur cinq, l’indice a fonctionné. On en apprend tous les jours! La science pourrait-elle bénéficier des arbres congolais indicateurs d’eau à moins de 80 m de profondeur?
Le banc de bambou juste devant la clinique fait office de salle d’attente:


J’ai aussi visité le joli village de Kisele, un autre de nos centres de santé, un peu mieux établi que Kampangwe. Voici un des chefs de Kisele venu nous rencontrer, plutôt solemnel.

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